Alain de Luzan présente à diagnostiqueur-immobilier.fr ce que les diagnostiqueurs peuvent proposer en amont de leur intervention dans les immeubles existants
Parue en avril 2013 sur www.diagnostiqueur-immobilier.fr
Alain de Luzan, fondateur de l’École Française de Géobiologie et auteur de «Votre santé en lieu sûr» (Le courrier du livre) présente à www.diagnostiqueur-immobilier.fr cette nouvelle prestation que les diagnostiqueurs peuvent proposer en amont de leur intervention dans les immeubles existants.
Alain de Luzan, qu’est-ce que la géobiologie?
La géobiologie est une discipline d’avenir puisant ses racines loin dans le passé. Il s’agit de l’étude de l’influence du lieu sur la santé des créatures vivantes; principalement les humains bien sûr mais aussi les animaux et les plantes ou même les micro-organismes dont on attend par exemple, qu’ils assurent les fermentations alcoolique et malo-lactique de nos vins.
Comme le soulignait déjà Hippocrate en 430 avant Jésus-Christ, il existe des lieux salubres et des lieux insalubres. “Il n’est pas sain, écrivait-il, de dormir à la verticale d’une veine d’eau souterraine”. Quand les Chinois affirment depuis quatre millénaires qu’il ne faut pas dormir sur les veines du dragon, ils ne disent pas autre chose. Il existe également des cloisons invisibles, de nature électromagnétique, qui affectent également le vivant.
En quoi consiste une expertise géobiologique ?
Après élaboration du plan d’une habitation à l’échelle 1/20ème, 1/25ème ou 1/50ème selon sa surface, le géobiologue détecte puis reporte sur ce plan les tracés des veines d’eau souterraines. Ensuite, il détecte les réseaux géobiologiques produits par les champs électrique et magnétique terrestre et les reporte également sur le plan. Les croisements des réseaux connus sous le nom de Curry, Hartmann et grand réseau diagonal sont certes invisibles mais ils peuvent être très perturbants si l’on y reste exposé longtemps ou fréquemment. Une expertise géobiologique n’est donc pas un diagnostic presse-bouton.
Ensuite nous détectons et mesurons les influences électromagnétiques d’origine artificielle provenant des lignes à haute Tension, des transformateurs, des radars civils et militaires, des antennes relai de téléphonie mobile. Les pollutions électromagnétiques peuvent également provenir de sources internes à l’habitation : radio-réveils, lampes et fils mal isolés ou trop proches des dormeurs, bases DECT des téléphones sans fils, WiFi et modems par exemple. A noter que l’ensemble des mesures sont effectuées à l’aide d’outils spécifiques.
Au final, l’expertise géobiologique se termine par la remise au client d’un plan renseigné à l’échelle et en couleur assorti d’un certain nombre de recommandations. Les espaces non colorés sont propices à une bonne santé. C’est sur ces emplacements que le géobiologue conseillera de placer les lits et les sièges car nous y passons beaucoup de temps (les lieux du sommeil et de travail pour 6 à 8h/jour).
Il fera également des recommandations pour renforcer l’efficacité d’une prise de terre afin que les charges électromagnétiques s’écoulent plus facilement vers le sol. D’autres recommandations viseront à réduire les mesures obtenues en-dessous de seuils qui pourraient porter préjudice à la santé des occupants, surtout à moyen et long terme.
Comment la géobiologie s’inscrit-elle en matière de diagnostic immobilier ?
En s’ouvrant à la géobiologie, le diagnostiqueur peut compléter son offre de services d’une manière tout à fait cohérente avec son métier de base, et en retirer davantage de revenus. Il devient en mesure de conseiller son client pour qu’il se “sente mieux” dans son habitation, en lui permettant d’éviter des zones pouvant être qualifiées de pathogènes, et en le prévenant des risques de surexposition à des ondes électriques néfastes.
Tant qu’il n’est pas formé à la géobiologie, le diagnostiqueur exerce exclusivement son activité dans des locaux existants. L’expertise géobiologique d’un terrain à bâtir peut lui permettre d’intervenir en amont. Dans un premier temps, cela lui apporte l’opportunité d’une activité supplémentaire. A moyen terme, cela lui permet de fidéliser un client satisfait et d’y ajouter les diagnostics DPE, électricité, parasites du bois et loi Carrez.
Les diagnostics actuels servent principalement des intérêts économiques du client:
- la loi Carrez permet de ne pas acheter des mètres carrés inexistants;
- le DPE permet d’apprécier et de prévenir la voracité en énergie d’un bien immobilier;
- le diagnostic des parasites du bois permet de se faire une idée plus juste de la qualité de ce que l’on achète et des traitements qu’il faudra éventuellement consentir pour son assainissement;
- la détection d’amiante, de plomb dans les peintures et le diagnostic d’une installation électrique indiqueront si un investissement complémentaire est à prévoir pour assurer la sécurité et la santé des occupants.
Une expertise géobiologique d’une habitation complètera utilement ces diagnostics obligatoires en apportant des informations cruciales pour la santé et la vitalité des occupants =; en pointant la salubrité ou non des emplacements où se tiennent immobiles les occupants et de façon répétée. En d’autres termes, le lit où nous passons le tiers de notre vie, le siège de bureau, le canapé depuis lequel nous regardons la télévision durant des heures sont-ils placés judicieusement ? Ou sont-il situés à la verticale de veines d’eau souterraines, de fissures souterraines ou sur des croisements des réseaux géobiologiques pathogènes à terme?
Que vous inspirent les normes de performance énergétique et la nouvelle règlementation sur l’infiltrométrie ?
La chaleur monte et s’évade principalement par le haut. Or, j’ai constaté plus d’une fois que les fibres minérales projetées en isolation de toiture glissent les unes sur les autres, chassées par le vent. En peu d’années la moitié d’une toiture se retrouve sans protection. Nous leur préférons les fibres végétales qui restent solidaires les unes aux autres et forment une pellicule cartonnée en surface.
Autre exemple, Il n’est pas rare que les fuites d’air s’engouffrent par les liaisons entre les huisseries et le bâti annulant ainsi l’intérêt des doubles ou triples vitrages, notamment en rénovation. Mais si le test d’étanchéité à l’air constitue une avancée, il ne doit pas s’opposer à un bon renouvellement de l’air. L’évacuation des polluants est également importante car l’air est souvent plus pollué à l’intérieur qu’à l’extérieur, notamment du fait des formaldéhydes, des Composés Organiques Volatils et des gaz de combustion, tout ceci pouvant être aggravé par une vapeur d’eau excessive.
Certaines habitations sont de véritables thermos. L’isolation thermique et l’étanchéité sont quasiment parfaites mais le renouvellement de l’air très insuffisant. Quand on sait qu’un cerveau privé d’oxygène meurt en trois minutes, on se doute qu’un air appauvri n’est pas favorable à la santé. Il est donc vital de prendre les bonnes dispositions dès le départ pour que le renouvellement de l’air reste la priorité.
De surcroît, certains de mes clients ressentent soudainement une baisse importante de leur vitalité lors d’un aménagement de comble avec des isolants qui les coupent des rayonnements cosmotelluriques nourriciers. J’ai rencontré ce phénomène après la pose de lattis métalliques nervurés associés à des papiers siliconés. Lorsqu’on les remplace par des matériaux plus compatibles avec le vivant, l’énergie des occupants s’en trouve considérablement améliorée.
Le géobiologue dispose des moyens techniques qui lui permettent d’apprécier la qualité des matériaux utilisés du point de vue de la santé et de la vitalité des occupants. D’où le nouveau concept d’éco-bioconstruction.
Quelles formations préparent au métier de géobiologue ?
L’École Française de Géobiologie forme les diagnostiqueurs en six week-ends pour l’acquisition des bases théoriques suivies de cinq jours pour la maîtrise des protocoles d’expertises des terrains à bâtir, des habitations, bureaux, haras et bâtiments d’élevage, cuviers et chais à barriques. Les cours sont dispensés sur Paris, Bordeaux et Montpellier pour un montant global inférieur à 3.000 euros.
Une expertise géobiologique est-elle rentable ?
Les prix sont libres et la profession n’est pas encore règlementée.
Cela ouvre la porte à des personnes indélicates qui proposent des prix défiant toute concurrence. Ce ne sont pas de vrais géobiologues mais des représentants de commerce qui, à l’issue d’une expertise rapidement bâclée, tenteront de vous vendre des dispositifs de protection aussi inefficaces que coûteux. L’ennui, c’est que, pour vendre leur camelote, ils doivent laisser les occupants sur des zones dangereuses, sinon à quoi serviraient leurs produits?
En moyenne, un géobiologue professionnel passe généralement une journée complète sur le lieu de l’expertise. Il facture 1 €HT par mètre carré de terrain à bâtir en vue de positionner la maison et de distribuer l’espace intérieur en donnant la priorité des chambres sur les espaces les plus sains.
Une expertise d’habitation vaut 5 €HT du mètre carré auxquels s’ajoutent les frais de déplacements sur justificatifs. Une intervention en entreprise se facture aux alentours de 1.250 €HT + frais.
Quel est l’investissement nécessaire à l’acquisition du matériel de base ?
De 3.000 à 5.000 euros. L’investissement peut être moindre pour un diagnostiqueur qui dispose déjà d’outils comme un laser-mètre et un ohm-mètre de boucle.
Quel est le marché des expertises géobiologiques ?
Les besoins sont immenses mais peu de gens ont entendu parler de la géobiologie. Aussi, le nombre des clients potentiels est relativement limité car les personnes souffrant de pathologies chroniques ou graves ne sont pas informées du lien qui peut exister entre leur état de santé et le lieu dans lequel ils vivent. Cependant, les sites internet et les articles fleurissent et la demande croit très rapidement.
Un bon géobiologue qui a su convaincre un ou deux médecins grâce aux résultats obtenus, pourra en vivre exclusivement en moins de trois ans d’activité. En attendant de se faire connaître, il pourra s’appuyer sur les diagnostics classiques pour assurer l’intendance.
Propos recueillis par Alain Périé